La rédaction du traité d’harmonie (achevée en 1911) se trouve placée pour Schoenberg sous le double signe d’une création artistique d’une rare intensité et d’une activité pédagogique non moins riche, puisqu’à Vienne, son petit groupe de fidèles comprend depuis quelques années déjà deux élèves devenus maîtres : Alban Berg et Anton Webern.

Une obsession quasi mystique de la quête au mépris du but, voilà ce que Schoenberg entend communiquer à ses élèves. Car, dit-il, « si le but est naturellement de trouver, c’est aussi le terme de toute aspiration ». Tout son propos est placé sous le signe d’une mise en garde permanente contre ces fameuses « lois esthétiques » qui réglementent la plupart des traités officiels depuis deux siècles.
Ainsi, à l’opposé de toutes les méthodes d’harmonie existantes, Schoenberg nous montre comment concevoir puis construire nous-mêmes l’harmonie. Et d’emblée, l’essentiel d’une nouvelle et authentique démarche nous est révélé.
Cette traduction en France du traité d’harmonie suscitera non seulement un vif intérêt chez la plupart des musiciens professionnels et amateurs, mais encore – et ce sera là sans doute sa plus haute vocation – elle devrait orienter enfin irréversiblement dans les écoles et conservatoires ce fameux enseignement « officiel » de l’harmonie, en le débarrassant une fois pour toutes de ses scories, de ses tics, de ses
vaines complications et traditions fallacieuses, qui trop souvent
firent écran à une vérité plus complexe – ou plus simple.

– Traduit par Gérard Gubisch –

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