Arnold Schoenberg est un compositeur, né le 13 septembre 1874 à Vienne, et mort le 13 juillet 1951 à Los Angeles.
Il a inventé le dodécaphonisme et la musique sérielle, qui auront une influence marquante sur la musique du XXe siècle.
Compositeur, peintre et théoricien, Arnold Schoenberg a toujours considéré sa musique comme l’héritière authentique de la tradition classique et romantique allemande.
Celui qui proclamait : « il y a encore beaucoup de bonnes musiques à écrire en do majeur » fut pourtant l’initiateur d’une révolution atonale sans précédent.

Compositeur autodidacte, Arnold Schoenberg fait ses armes en arrangeant et en orchestrant des opérettes et des chansons populaires.
À partir de 1894, il bénéficie des conseils d’Alexander Zemlinsky – son futur beau-frère – qui lui enseigne l’art du contrepoint.
Fasciné par la musique de Richard Wagner et de Johannes Brahms, Arnold Schoenberg compose des œuvres de jeunesse dans la tradition romantique allemande.
De cette époque, il laisse notamment l’une de ses pièces maîtresses – La nuit transfigurée – composée alors qu’il n’a que 26 ans.

Une fois franchi le tournant décisif vers l’atonalité, Arnold Schoenberg entame une période de création intense où il amène l’émancipation de la dissonance à son paroxysme.
C’est dans cette période dite d’« atonalisme libre » que s’inscrivent le mélodrame Erwartung et Pierrot Lunaire.
Au début des années 1920, le compositeur met au point le dodécaphonisme sériel qu’il applique dans ses œuvres jusqu’à pousser le procédé à son extrême virtuosité.

Exilé à Paris puis aux États-Unis où il se consacrera à l’enseignement jusqu’à la fin de sa vie, Arnold Schoenberg fut conscient d’avoir opéré une rupture musicale avec le passé même s’il restait persuadé d’être un conservateur qu’on avait forcé à devenir révolutionnaire.

Arnold Schoenberg en 10 œuvres :

  • 1897 : Quatuor à cordes en ré majeur, écrit à 23 ans en style postromantique
  • 1899 : Nuit transfigurée. Chef-d’œuvre absolu, cette partition postromantique pour deux violons, deux altos et deux violoncelles fait scandale par son audace harmonique : elle contient notamment un accord de neuvième dans un renversement jusqu’alors jamais employé.
  • 1903 : Pelléas et Mélisande opus 5. L’œuvre est en un seul mouvement divisé en quatre parties enchaînées. Son caractère est tonal et postromantique.
  • 1910 : Trois pièces pour piano opus 11, les débuts de l’atonalité
  • 1911 : Gurrelieder, avec une orchestration monumentale postromantique inspirée de Wagner et de Brahms.
  • 1912 : Pierrot Lunaire opus 21, œuvre atonale avec la technique du parlé-chanté  (sprechgesang)
  • 1920/23 : Cinq pièces pour piano, opus 23, premier essai de musique sérielle
  • La dernière, Valse, est strictement dodécaphonique
  • 1936 : Concerto pour violon et orchestre opus 36. Style dodécaphonique. En 3 mouvements.
  • 1942 : Concerto pour piano opus 42. Chef-d’œuvre de style dodécaphonique. L’œuvre est d’un seul mouvement divisé en quatre parties enchaînées.

Étalée sur 4 décennies : Die Jakobsleiter (d’après l’Échelle de Jacob biblique). Oratorio inachevé pour solistes, chœurs et orchestre.Transition d’un contexte esthétique de libre atonalité vers la technique dodécaphonique par l’usage d’hexacordes.
La pièce est remarquable pour son utilisation du développement en variation. D’une puissance créatrice inouïe.

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